Bienveillance auprès des enfants

L’adage dit qu’il faut un village pour élever et prendre soin d’un enfant.

Comme travailleurs du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal et comme citoyens, vous faites partie de ce village.

En effet, que ce soit dans votre vie personnelle ou au travail, vous rencontrez au quotidien des enfants ou des parents qui pourraient avoir besoin de votre bienveillance.

Le décès d’une fillette de 7 ans à Granby, le 30 avril 2019, a ébranlé la population québécoise et a mis en lumière des inquiétudes qui existaient concernant le système de protection de la jeunesse et le soutien aux familles en situation de vulnérabilité.

Face à cette tragédie, le gouvernement du Québec s’est engagé à entreprendre une réflexion qui porte non seulement sur les services de protection de la jeunesse, mais également sur la loi qui l’encadre, sur le rôle des tribunaux, des services sociaux et des autres acteurs concernés. Le 30 mai 2019, il confiait ce mandat à une commission spéciale sous la présidence de madame Régine Laurent, infirmière.

Bien que la situation de la fillette ait été prise en charge par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), cette tragédie n’a pu être évitée. Et même s’il a été hautement médiatisé, cet événement n’est malheureusement pas unique dans la province du Québec. Notamment, en 2019 et 2020, cinq infanticides ont été rapportés sur le territoire du CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal en plus des 4 469 signalements qui y ont été effectués auprès de la DPJ pour l’année 2018-2019.

Dans ce contexte, le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal a pris l’initiative de créer son comité de bienveillance, un comité de travail interdirections permanent qui assure le mandat général de la bienveillance auprès des enfants sur le territoire du CIUSSS.

Plus précisément, ce comité poursuit les objectifs suivants :

  • assurer la priorisation de toutes les références de la DPJ (enfants et parents) dans un délai de 30 jours, et ce, pour l’ensemble des services (directive ministérielle);
  • mettre en place et opérationnaliser les recommandations soumises par la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse (commission Laurent);
  • augmenter le niveau de vigilance de tous les intervenants, infirmières, médecins et employés en lien avec la bienveillance auprès des enfants et leur protection;
  • bonifier les connaissances et les compétences, en collaboration avec la Direction des services multidisciplinaires (DSM) et la Directions des soins infirmiers (DSI), de tous les intervenants qui œuvrent au sein des directions adultes;
  • réviser le processus clinique, notamment les outils d’analyse et d’évaluation des directions cliniques afin d’y intégrer, de façon systématique, un volet d’analyse des besoins du système familial ainsi que le transfert d’information aux points de transition (POR).

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