Les questions fréquentes
À la quantité de masques que nous jetons quotidiennement, poser la question est plus que légitime.
Derrière la réponse à cette question se cachent de la recherche approfondie et des calculs que nous tenons à simplifier ici.
Les options sur le marché
Quelques compagnies sur le marché récupèrent les masques. Toutefois, certaines n’assurent aucune traçabilité, alors que d’autres brûlent les masques pour produire de l’énergie. Dans une province où l’énergie produite est à 99% propre, cette pratique s’avère aberrante sur le plan environnemental (notamment sur le plan des émissions de gaz à effet de serre (GES)).
Une de ces compagnies, MedSup, se démarque. En effet, elle offre le recyclage des masques en les transformant en billes de plastique. Cependant, elle le fait à un coût exorbitant qui est entièrement assumé par le client.
Combien ça coûte?
Pour comprendre combien ça coûte, il suffit de comparer les coûts à la tonne du recyclage à ceux de l’enfouissement.
Concrètement, recycler 1 tonne de masques avec MedSup coûterait environ 50 000$, soit environ 0,15$ par masque, alors qu’enfouir cette même quantité coûte actuellement 23,75$.
La conclusion
Nous jugeons inapproprié d'utiliser à cette fin un aussi gros montant des fonds publics. Il est d’autant plus justifiable de ne pas recycler les masques quand on sait qu’il existe d’autres matières plus prioritaires à recycler, parce que plus lourdes et plus envahissantes que les masques, une fois jetées. Les métaux, les matelas, les plastiques hospitaliers, etc. que nous générons au CIUSSS sont quelques exemples. En plus, il existe des filières fiables, abordables et locales pour les recycler.
À ce titre, ce gros chantier qu’est la gestion des matières résiduelles (GMR) est amorcé au sein de notre établissement. Nous miserons dorénavant sur une gestion intelligente, intégrée et participative. Comment? En consultant les experts terrain et la communauté, en ciblant les matières générées en grand volume, en adoptant une vision systémique visant à réduire le transport et par le fait même, les émissions de GES et en favorisant une économie circulaire.
Comment faire sa part dans ce cas?
Devant une poubelle qui déborde près d’une porte de sortie, il est recommandé de jeter son masque dans une autre poubelle afin d’éviter que le vent l’emporte et qu’il se retrouve dans les cours d’eau ou ailleurs dans la nature.
Si l’utilisation du masque de procédure est inévitable, comme c’est le cas dans notre établissement, il est recommandé d’en couper ou d’en arracher les élastiques avant de le jeter afin d’éviter que la biodiversité animale s’y trouve piégée.
Pour approfondir le sujet, nous vous invitons à consulter les articles suivants :
Analyses de cycle de vie réalisée par le Centre International de référence sur l'analyse du cycle de vie et la transition durable (CIRAIG) pour Recyc-Québec :
- Résumé des deux études
- Analyse du cycle de vie de masques à usage unique
- Analyse du cycle de vie de masques à usage unique et réutilisables
Si des questions demeurent, écrivez-nous à l’adresse suivante : developpement.durable.cemtl@ssss.gouv.qc.ca
Qu’est-ce qu’un plastique à usage unique ?
Les articles en plastique sont considérés à usage unique s'ils sont conçus pour être jetés après avoir été utilisés une seule fois.
À quels règlements doit-on se conformer ?
Les cafétérias du CIUSSS-EMTL doivent se conformer à deux réglementations ; celle de la Ville de Montréal et celle du Gouvernement du Canada. Ces réglementations touchent tous les secteurs, incluant les établissements de santé. Il y aura donc des changements significatifs dans l’offre de produits jetables dans les cafétérias.
Les services de soins sont dispensés de se conformer à ce règlement. Toutefois, ils seront indirectement impactés car il ne sera bientôt plus possible d’acheter certaines matières à l’échelle du Canada (ex : verres en styromousse). Une exception demeure pour les pailles flexibles en plastique pour les patients tant qu’une alternative adéquate n’existe pas sur le marché.
À partir de quelles dates, les changements seront en vigueur ?
- 28 mars 2023. Entrée en vigueur de la réglementation de la ville de Montréal.
- 22 décembre 2023. Interdiction de vente des plastiques interdits par le Canada.
Quels seront les changements ?
Articles alternatifs - permis pour les commandes à emporter seulement :
- Vaisselle et ustensiles en fibres naturelles (bagasse, bois, fibre de canne à sucre, carton, etc.)
- Certains contenants en plastique recyclables (plastiques #1 et #5)
Articles réutilisables - permis en tout temps :
- Ustensiles, tasse à café, vaisselle et bouteille d'eau réutilisables personnels
- Vaisselle, tasse et ustensiles réutilisables de la cafétéria
Articles en plastique non recyclable - interdits en tout temps :
- Ustensiles, verres ou tasses en plastique jetable dont le styromousse (polystyrène), le plastique noir, le plastique compostable et biodégradable
- Pailles et bâtonnets en plastique jetables (à l’exception des pailles flexibles pour les soins médicaux).
Tout article jetable qui sera pris à la cafétéria sera facturé au client utilisateur au coût de 0,10$ à 1$ dépendant de l’article.
Au CIUSSS-EMTL, quel impact positif aurons-nous sur l’environnement grâce à ce changement ?
Les plastiques à usages uniques sont légers et cassables, s'envolent facilement et finissent souvent dans la nature ou dans les océans créant une pollution des sols et de l'eau. Cela a un impact sur la santé des populations et de la faune qui en ingère.
De plus, on estime qu'on pourrait remplir plus d'un tiers d'une piscine olympique, soit l'équivalent de 37 camions de poubelle, avec toute la styromousse (#6) achetée aux services alimentaires du CIUSSS-EMTL dans une année. En optant pour une vaisselle lavable pour nos repas, ce sont des quantités importantes de déchets évités pour les générations à venir.
Pour en connaître davantage sur les réglementations, cliquez sur les liens suivants :
Si des questions demeurent, écrivez à l’adresse suivante : developpement.durable.cemtl@ssss.gouv.qc.ca
Oui, le CIUSSS-EMTL est assujetti aux normes sur le développement durable d’Agrément Canada.
Il doit respecter le critère 2.12 Veiller au développement durable et à la gestion écoresponsable et ses 6 sous-critères du chapitre Leadership – Planification et organisation des services selon les besoins de la population du Manuel d'évaluation Gouvernance, leadership, santé publique et normes transversales.
- 2.12.2 Les gestionnaires de l'établissement élaborent, mettent en œuvre et passent en revue régulièrement les politiques et principes en matière de développement durable.
- 2.12.3 Les gestionnaires de l'établissement mettent en œuvre des initiatives pour soutenir le développement durable.
- 2.12.4 Les gestionnaires de l'établissement utilisent des indicateurs de gestion pour évaluer l'efficacité des initiatives de développement durable dans une optique d'amélioration d'une gestion écoresponsable.
- 2.12.5 Les gestionnaires de l'établissement considèrent les impacts des changements climatiques sur l'établissement et sur la santé de la population et adaptent l'offre de services en conséquence.
- 2.12.6 Les gestionnaires de l'établissement s'assurent qu'une formation soit offerte afin de renforcer les capacités de gestion écoresponsable, d'atténuation des impacts des changements climatiques et d'adaptation.
Cliquez sur le Manuel d'évaluation ci-dessous pour le consulter.
